Soins de suite et de réadaptation : comment ça fonctionne ?

Points clés Détails à retenir
🏥 Soins de suite et de réadaptation La durée, l’objectif et l’équipe pluridisciplinaire
🏋️ Rééducation et réadaptation Des soins personnalisés et adaptés à chaque patient
⏰ Durée variable La durée des soins est déterminée en fonction du cas et de la pathologie
👨‍⚕️ Équipe spécialisée Un suivi médical par une équipe pluridisciplinaire de professionnels de santé

Les soins de suite et de réadaptation (SSR) sont un ensemble de prestations médicales et paramédicales proposées aux patients après une hospitalisation. Ils ont pour objectif d’aider la personne à retrouver son autonomie et ses capacités fonctionnelles après une maladie ou un accident. La rééducation et la réadaptation constituent des axes majeurs de ces soins, qui sont prodigués par une équipe pluridisciplinaire composée de médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, etc. La durée des soins varie en fonction du cas et de la pathologie, avec un suivi médical rigoureux pour garantir le meilleur rétablissement possible.

01 | Qu’est-ce que les soins de suite et de réadaptation (SSR) ?

Lorsque l’on entend parler de soins de suite et de réadaptation, ou SSR, on pense souvent à la rééducation après un accident ou une opération. Pourtant, c’est bien plus que cela. Il s’agit d’une phase intermédiaire entre l’hospitalisation aiguë et le retour à domicile, qui permet d’accompagner les patients vers un quotidien plus stable et autonome. En moyenne, plus de 1 500 établissements proposent ce type de prise en charge en France, qu’ils soient publics, privés ou associatifs.

Les SSR regroupent plusieurs disciplines : la rééducation fonctionnelle (après une fracture ou un AVC, par exemple), les soins médicaux continus, l’éducation thérapeutique, mais aussi l’adaptation à la dépendance. Pour beaucoup de familles, ces structures représentent une vraie bouffée d’air, un cocon de transition pour récupérer tout en étant entouré.

02 | Qui peut bénéficier d’un séjour en SSR ?

On me pose souvent la question : “À qui s’adressent les SSR ?”. En réalité, ils concernent une grande diversité de profils. Il peut s’agir d’une personne âgée sortant d’un service de gériatrie, d’un adulte en convalescence après une opération cardiaque ou encore d’un jeune victime d’un accident de sport. J’ai vu mon propre oncle y séjourner après un AVC ; il y a retrouvé l’usage partiel de sa jambe grâce à une équipe pluridisciplinaire dévouée.

Parmi les indications fréquentes, on retrouve :
– les suites opératoires lourdes (prothèses, chirurgie oncologique),
– les suites de pathologies neurologiques (AVC, Parkinson),
– les maladies chroniques décompensées (diabète, BPCO),
– les soins palliatifs de stabilisation.

En clair, toute situation où le patient nécessite un accompagnement médical et paramédical sans relever d’un service de soins intensifs.

03 | Quels sont les objectifs des SSR ?

Les objectifs sont clairs : restaurer l’autonomie du patient, améliorer sa qualité de vie et prévenir les rechutes. Mais derrière ces termes un peu froids se cache une réalité émotionnelle forte. Reprendre sa douche seul, marcher quelques mètres sans aide, réussir à de nouveau formuler des phrases après un AVC… ce sont des victoires personnelles immenses.

Les soignants agissent sur plusieurs fronts :
– la récupération physique, via la kinésithérapie ou l’ergothérapie,
– le soutien psychologique,
– l’éducation à la gestion de la maladie,
– l’adaptation sociale avec l’aide d’un assistant social ou d’un animateur.

L’une de mes proches, opérée d’un cancer du sein, a passé trois semaines en SSR. Elle m’a confié que cet intermède avait été plus bénéfique que le post-opératoire à l’hôpital, car elle y a trouvé une écoute globale.

04 | Les différents types de SSR

Il existe plusieurs formes d’établissements SSR, et c’est important de comprendre ce que cela implique. On distingue les SSR polyvalents, capables de traiter un large éventail de patients, et les SSR spécialisés. Ces derniers se consacrent à des pathologies précises : neurologie, traumatologie, gériatrie, oncologie, cardio-respiratoire…

Par exemple, un centre spécialisé en neurologie prendra en charge plus efficacement les suites d’un traumatisme crânien. À l’inverse, un SSR polyvalent conviendra mieux à une rééducation post-chirurgicale sans complications particulières.

Selon le dernier rapport de la DREES, il y avait en 2022 environ 1 400 établissements SSR en France, dont plus de 40 % spécialisés. Leur répartition est inégale sur le territoire, ce qui complique parfois l’accès en zone rurale.

05 | Comment se déroule un séjour en soins de suite et de réadaptation ?

Le séjour commence souvent après une prescription médicale à la sortie de l’hôpital. Une fois admis, le patient est reçu par l’équipe soignante pour une évaluation complète. On établit alors un projet thérapeutique individualisé, qui encadre la rééducation fonctionnelle mais aussi le soutien moral et social.

Chaque jour, une série d’actes sont réalisés : kinésithérapie, soins infirmiers, bilans avec les médecins, interventions de psychologues ou orthophonistes. Le tout encadré par un médecin MPR (médecine physique et de réadaptation).

La durée du séjour est très variable : quelques jours dans certains cas, plusieurs semaines après un AVC ou une chirurgie grave. Ce que je trouve remarquable, c’est le pouvoir de la routine dans ces établissements. Elle apporte une stabilité rassurante à ceux qui, parfois, ont tout perdu d’un jour à l’autre.

06 | Admission, prise en charge et remboursement

Pour entrer en SSR, il faut une prescription médicale, souvent faite lors d’un séjour hospitalier. Un dossier administratif est ensuite envoyé à l’établissement de votre choix, qui décidera ou non de l’admission selon ses capacités et votre profil médical.

Côté coût, les SSR sont généralement pris en charge à 80 % par la Sécurité sociale. Le reste est pris en charge par la complémentaire santé. Pour les bénéficiaires de la CMU ou de l’AME, tout est couvert. Il existe aussi des aides pour les personnes dépendantes comme l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie).

Mon conseil personnel : anticipez ! Dès que l’hospitalisation se termine, ouvrez avec le service social la demande de SSR. Cela évite l’attente, parfois longue, entre une sortie d’hôpital et l’entrée en réadaptation.

Soins de suite et de réadaptation : comment ça fonctionne ?

Les soins de suite et de réadaptation offrent une seconde chance après la phase aiguë d’une maladie. Grâce à une approche humaine, pluridisciplinaire et personnalisée, ils permettent de retrouver peu à peu son autonomie. Si vous ou vos proches y êtes confrontés, voyez cela comme un tremplin vers un mieux-être. C’est, selon moi, l’un des maillons les plus précieux du système de santé.

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pierreesposito

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